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Jean-Luc Tartera : "Je travaille dans un domaine qui me passionne !"

Jean-Luc Tartera, administrateur de production pour deux compagnies de théâtre parisiennes, a eu une première vie professionnelle bien éloignée du secteur culturel. Pourtant, un jour, il a décidé de tout quitter pour se consacrer à sa passion. Il a accepté de témoigner et de raconter son parcours à Orfeo.

Vous travaillez actuellement dans le milieu culturel, mais cela n’a pas toujours été le cas, n’est-ce pas ?

J’ai commencé par un diplôme d’ingénieur informatique, obtenu en 1992. La première partie de ma carrière a donc été consacrée à l’informatique de gestion, dans des sociétés de service. D’abord en Suisse, puis en région parisienne. Le théâtre, je l’ai connu durant mes études. Un ami avait monté un club amateur. Nous travaillions des pièces, nous allions en voir… C’était une découverte totale pour moi, cela ne faisait pas partie de ma culture familiale. J’ai vite trouvé ce domaine absolument génial, d’un double point de vue : en tant que spectateur, je prenais beaucoup de plaisir ; et personnellement, cela m’a aidé à m’ouvrir aux autres.

Et le théâtre vous a “suivi” pendant des années

Tout à fait. Mes loisirs sont restés orientés vers le théâtre tout au long de la première partie de ma carrière, laquelle ne me satisfaisait pas vraiment. J’ai participé à des projets amateurs, j’ai pris des cours de comédie… En 2005, j’ai joué dans Le Révizor, une pièce de Nicolas Gogol, au Théâtre du Peuple à Bussang. J’ai également monté une petite compagnie, qui en 2006 a joué une pièce — Le début de l’après-midi, du regretté Éric Durnez — au Théâtre Le Funambule à Paris. Bref, le théâtre ne m’a jamais quitté.

À quel moment avez-vous ressenti un “déclic”, qui vous a poussé à changer de voie pour de bon ?

En 2006, je me suis retrouvé sur un poste qui ne convenait pas du tout, toujours dans l’informatique de gestion. J’ai alors décidé de changer de vie, et de faire un bilan de compétences. C’est à ce moment que l’on m’a conseillé de me diriger vers le milieu culturel.

Était-ce une surprise pour vous ?

Je n’avais pas conscience que, au-delà des métiers purement artistiques, il était possible de faire de la culture son métier. Il n’empêche, j’ai postulé pour un Master de Management des organisations culturelles, à l’Université Paris Dauphine, qui se fait en une année dont six mois de stage. Il m’avait été recommandé lors de mon bilan de compétences pour sa notoriété et les débouchés qu’il offrait. Cela n’a pas été un choix facile à faire : j’avais 40 ans, j’avais demandé un congé DIF, qui avait été refusé, j’allais me retrouver avec des étudiants plus jeunes et il fallait accepter l’idée de ne pas avoir d’emploi et de s’organiser financièrement en conséquence… Mais j’ai choisi de prendre le risque, et j’ai intégré ma promotion en septembre 2009. Et c’était le bon choix !

Qu’avez-vous appris durant vos mois de formation ?

Beaucoup de choses ! Le Master m’a permis de parfaire ma culture générale sur le milieu de la culture en France. L’aspect technique (droit, gestion du social, ressources humaines…) n’a pas non plus été oublié. Enfin, la qualité des intervenants s’est révélée incroyable. La transmission du savoir-faire "de terrain" était sans égale.

Vous avez vite trouvé un emploi dans le milieu du spectacle vivant ?

Sur cet aspect, l’aide de l’association des anciens élèves du Master a été précieuse. Grâce à elle, j’ai commencé par un stage au sein de la Compagnie Sandrine Anglade. J’y travaille toujours. Depuis quelques mois et toujours par le réseau des anciens du Master, j’ai également intégré la compagnie Les Comédiens Voyageurs. Pour ces deux structures, je suis administrateur de production, avec le statut d’intermittent du spectacle. Je consacre environ 70 % de mon temps à la Compagnie Sandrine Anglade, et 30 % à celle des Comédiens Voyageurs. Pour elles, je gère tout ce qui est administratif, comme l’indique ma fonction, mais aussi les aspects budget, communication, comptabilité, demande de subvention et diffusion des événements. Un quotidien chargé et bien occupé, mais passionnant et riche de rencontres !

On peut imaginer que vous n’avez aucun regret d’avoir ainsi “changé de vie”

Aucun en effet ! Me réorienter m’a permis de travailler dans un domaine qui me passionne. J’ai rencontré des gens formidables, aussi, notamment grâce à l’association des anciens du Master ! C’est un changement que je conseillerais à tout ceux qui s’en sentent capable.

Merci, Jean-Luc Tartera !

Source image en Une : Flickr/Bernard Duret